1. |
Godevin le Vilain
04:16
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...Et le petit con était triste...
Il ne savait pas lire.
...Et l'obscur qui brouillait la piste
Au feu de ses désirs
Je ne sais plus très bien son nom,
Je crois qu'il s'appelait
Godevin le vilain, démon venu des marais...
Une à une ses pensées s'envolent,
Emportées par la pluie
Et le petit con se fait drôle
En mal de litanies...
Je ne sais plus très bien son nom,
Je crois qu'il s'appelait
Godevin le vilain, démon venu des marais...
Honte à celui qui n'entend
que d'une seule oreille
Car le petit con est plus grand
que l'éternel soleil...
Je ne sais plus très bien son nom,
Je crois qu'il s'appelait
Godevin le vilain, démon venu des marais...
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2. |
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Sang de tes pères, adultère en émoi !
Attache ta terre à la chair de tes doigts !
Sang de tes Pères, adultère en émoi !
Arrache ta terre de la serre du faux roi !
Ô Nuit ! Toi qui m' enveloppes de ton étoffe en nuit d'argent...
Ô Nuit ! Toi qui m'emportes loin des cratères béants
Ô Nuit ! Toi qui me rêves sur une grève papier-rubis...
Ô Nuit ! Toi qui me forces à retenir le dernier cri !
As-tu vu l' homme au chapeau pointu
qui tisse de ses yeux la Trame Universelle ?
Ô Nuit ! Dis-moi qui suis-je sous ton foulard de vérité
Ô Nuit ! Dis-moi qui suis-je avant de t'en aller.
Ô Nuit ! Dis-moi, je rêve sur une grève papier-rubis...
Ô Nuit ! Dis-moi, puis-je enfin lâcher ce dernier cri?
Sang de mes Pères, adultère en émoi !
Attache ma terre à la chair de mes doigts !
Sang de tes pères, adultère en émoi !
Arrache ma terre de la serre du faux roi !
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3. |
Si j'étais le Messie
06:39
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Si j'étais le Messie,
je raconterais n'importe quoi,
N'importe où, n'importe comment,
Et les gens me croiraient,
Ils n'ont rien d'autre à faire...
Si j'étais le Messie,
je mènerais en bateau
N'importe qui, n'importe comment,
Et les gens me croiraient,
Ils ne connaissent pas mes eaux...
Si j'étais le Messie,
je serais pédéraste,
Avec n'importe qui, n'importe comment,
Et les gens me suivraient,
Reniflant mon derrière...
Si j'étais le Messie,
je me ferais voleur,
Avec n'importe qui, n'importe comment,
Et les gens se tairaient,
N'ayant rien d'autre à faire...
Si j'étais le Messie,
je construirais un temple,
Avec n'importe quoi, n'importe comment,
Et les gens y viendraient
Pour y montrer leurs airs...
Si j'étais le Messie,
j'aurais un oeil de verre,
Pour pouvoir fermer l'autre, pour ne rien voir du tout,
Et les gens me plaindraient,
Et vanteraient ma misère !
Si j'étais le Messie,
je serais un ivrogne,
Boirais n'importe quoi, n'importe comment et n'importe où,
Et les gens m'imiteraient,
Croyant toujours bien faire...
Si j'étais le Messie,
je marcherais sur l'eau,
N'importe où, n'importe comment,
Et les gens se noieraient,
Croyant toujours bien faire...
Si j'étais le Messie,
je ferais des miracles,
N'importe où, mais PAS n'importe comment,
Et les gens s'étonneraient, criant :
"Au nom du père !"
Si j'étais le messie,
j'inventerais une crèche,
Pas n'importe comment, pas pour n'importe qui,
Seulement pour les enfants.
Les enfants grandiront, croyant toujours bien faire...
Si j'étais le Messie,
je me ferais crucifier,
Pas par n'importe qui, pas n'importe comment,
Et les gens pleureraient,
Ne sachant trop que faire...
Je ne suis pas Messie,
heureusement pour ma mère,
Qui ne pourrait plus vendre sa virginité,
Car les gens l'achèteraient,
Croyant toujours bien faire...
Il y a très longtemps, il y eut un Messie,
Il est venu d'ailleurs, d'une autre galaxie,
Et les gens l'ont tué...
Ils avaient cru bien faire !
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4. |
Ballade Pour Une Orgie
03:37
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Ils étaient tous réunis, le curé de la famille
Avait flanqué sa bedaine au confluent des cieux
Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas pour les bons Dieux
Le faisan était déchiré, plumes s'en étaient allées
Couronner les lieux secrets de la belle baronne
Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas faits pour les bons Dieux
Le valet de coeur posa ses mains de velours
Sur la fine fleur d'une dame de cour
Courez, buvez, chantez, le roi est mort ce matin !
Comme des millions de feu follets, le vin dégueulait des Pichets
Pour venir tacher des robes qui n'en étaient plus
Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas faits pour les bons Dieux
Nonchalamment le petit page ouvrit son livre d'images
Sous le pieu flamboyant du chat noir qui miaulait
Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas faits pour les bons Dieux
Viens butiner mon bréviaire, abeille hérétique,
De la première prière au dernier cantique
Courez, buvez, chantez, le roi est mort ce matin !
Troubadours, quittez vos tréteaux, les chevaux s'emballent,
Il y a feu au château, c'est la fin du bal
Courez, buvez, chantez, le roi est mort ce matin !
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5. |
Exode
06:17
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L'ombre est divine
Mais l'esprit se bruine
J'ai envie de rattraper le temps
L'ombre est chinoise
Mes yeux se croisent
Sur le bouton, maître de mes instants !
L'ombre m'enlace
Mon carcan se glace
J'ai envie d'éclater en morceaux !
L'ombre me baigne
Au reflux de son règne
Au risque de plisser la peau !
L'ombre m'oppresse
Elle se veut caresse
J'ai envie de surpasser le temps !
L'ombre est distraite
L'envie me guette
Je vais briser l'ascenseur du temps !
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6. |
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C'était en 3015 et Noël approchait
Et comme en 1515, les enfants attendaient
Le problème était là, bien fier devant nos portes
Nous étions blèmes et las, devant le cloporte
Il n'y avait plus de sucre, la terre n'en donnait plus
L'avait creusé sépulcre et ne répondait plus
A prix d'or, soeur Saccharine vendait ses prières
Oui mais alors, plus rien ne sert de racler la pierre
C'était en 3015 et Noël approchait
Et comme en 1515, les enfants attendaient
Et les heures qui filaient aussi promptes que l'oiseau
Et les chiens qui crevaient à renifler de l'eau
Il n'y avait plus de sucre, la terre n'en donnait plus
Pour faire du sucre ont pris du sel 3014 je ne sais plus
Le béton toujours vainqueur semait tristesse sur notre atoll
Faisait valser nos coeurs-moteurs en une morne farandole...
C'était en 3015 et Noël arriva
Ce fut un 3015 pour les enfants sans joie
Devant leurs verts sapins aux branchages plastiques
Comme des santons-pantins en serviettes périodiques.
Leurs visages grisaillèrent, leurs yeux devinrent néons.
Ils auraient fait la guerre pour sucer un bonbon !
Les enfants s'éteignirent un à un, en pleurant
Rendirent dernier soupir, devinrent beau comme avant
Indifférents et délaissant le drame
Les parents assoiffés léchèrent les larmes
De leurs enfants frustrés
Pourquoi me direz-vous ?
Parce qu'elles étaient sucrées !...
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7. |
Fils De Lumière
04:24
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Tu es peintre du monde,
Souffle ton art, vernis mon être.
Prends plaisir à la ronde,
Des fleurs du soir, deviens le prêtre !
Fils de lumière,
Phallus doré,
Astre des temps,
Flamme incendiaire,
Joins ton brasier au Dieu des vents.
Jusqu'au coeur du Soleil
Résonne encore
Le glas du passé.
Laisse la paille aux corneilles,
Nourris mon corps de ton éternité
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8. |
Au-Delà Du Délire
08:55
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je suis Grimaud le Loup, je suis grimaud le fou, vis depuis 2000 ans aux crochets du néant
je suis Bernard l'Hermite petit fils d'Aphrodite ! Cortège d'algues marines pénètrent mes clarines
je suis Flô l'Ecureuil, noisettes que je cueille, iront egratigner les semailles oubliées
au delà de mon délire s'en vient l'aurore des matins bleus aux écureuils immaculés qui donnent festin dans mes cheveux
au delà de mon sourire, éclate une huitre gonflée de perles fixant mon jardin à l'Eden par son collier miraculeux
au delà de mes soupirs, je n'entend plus le vent du Nord, mimant à l'envers du décor, les marionettes de mes aïeux.
au delà de mon délire, j'irais bouffer la terre nouvelle,
j'irais giffler mes ancetres, pour que vestiges ne repoussent plus
je suis Maitre Godevin, le dernier des humains
premier Noé sans eaux, le Roi des Animaux.
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9. |
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C’est à croire que le Chien,
Affichait famine comme un vieux trouvère !
Vint à voir que Poubelle,
Châtrait sa belle mine par un ventre ouvert
Les grands yeux gris du macadam,
Tartinaient le drame,
Chien pourlécha les épluchures
D’une langue obscure...
Sous le manteau du soir,
L’hiver sera toujours le vilain compagnon de la faim !
C’est à croire que le Chien
Affichait famine sous un réverbère !
Vit trop tard que Poubelle,
Quittait sa belle mine à fond de misère !
La bête s’enfonça de plus belle,
Que le rut fut cruel !
Se griffant sur une épine,
Il courba l’échine...
Sous le manteau du soir,
Hypnose la Rose détourna le ruisseau du destin !
Si matin
Le premier papillon se pose,
En coussin sur tes cheveux.
S’il te souffle
La Fable du Temps et des Choses
Tu es au seuil d’un long parfum.
Tôt, soleil,
Si les épis d’orge se posent,
En cliché à tes grands yeux.
S’ils te chantent
La Fable du Temps et des Choses
Tu es au pied des lendemains.
Quand la lune.
Sous les plumes de la nuit te cause,
Fige un duvet éternel,
Quand ta bouche
Me parle du Temps et des Choses,
Tu es au seuil, d’un bon sommeil,
Si matin,
Le premier papillon se pose,
En coussin sur tes cheveux,
S’il te souffle,
La Fable du Temps et des Choses.
Tu es au seuil du plus grand des festins...
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Francis DECAMPS Bourgogne-Franche-Comté, France
Francis Décamps, né le 17 mai 1952 à Héricourt, était le principal compositeur et claviériste
du groupe français
de rock progressif ANGE de 1970 à 1995.
Auteur, compositeur, arrangeur, interprète, metteur en scène, romancier.
Grand Prix de l'Académie Charles CROS.
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